* Les anciens astrologues hellénistiques appelaient le Capricorne "le bouc à cornes", mais Robert Schmidt a souligné que le titre incluait la notion d'être énigmatique. La chèvre à cornes "??" peut être une autre façon de le dire. Cela devrait nous donner une raison de nous arrêter. L'image de la constellation du Capricorne est une chèvre étrange avec la queue d'un poisson. Laissons là cette image déroutante et imaginons maintenant que nous entrons dans un temple zodiacal, quelque part dans les étoiles, au-dessus de la porte duquel il y a un point d'interrogation ténébreux et l'image sombre du mystérieux bouc cornu…
* Le long des murs du rez-de-chaussée du temple se dessinent des images émouvantes de l'hiver :des vieillards et des femmes, des gratte-ciel en ruine, des branches gelées, les flammes brûlantes d'un bûcher funéraire rivière glaciale, et tous les visages de la mort. Cependant, au fur et à mesure que les images sombres se déplacent et changent, elles se fissurent et flamboient sur les bords avec une lueur irisée, révélant des aperçus de lumière arc-en-ciel.
* Un jeune enfant s'approche de vous avec des lèvres bleues et une peau blanche givrée. "Monter ou descendre ?" il vous demande. Et tout à coup devant vous se trouvent deux escaliers, l'un montant en spirale dans des nuages sombres marqués par des éclats d'éclairs striés de couleur et l'autre descendant dans une obscurité totale.
* Si vous montez les escaliers vers le haut, vous trouverez des villes émergeant de la mer, et les roues et les feux de l'industrie tournant sur le dessus des vieux os et des jeunes arbres frais. On voit des hommes et des femmes en costume, enchaînés les uns aux autres sur le pont d'un navire, tâtonnant après un bouquet de beaux corps qui monte et descend, nus et fertiles, les invitant depuis les flots. Pas le mal mais la décadence des opportunités tout autour de vous. Au fur et à mesure que vous montez, vous remarquez également de longues bibliothèques, les portes des temples et les couloirs voûtés des universités. Le long des escaliers qui montent plus haut, des chanteurs, des peintres, des anges qui montent en spirale, et ceux qui sont perdus dans l'intemporalité de la méditation. Enfin, vous atteignez un hublot rond au plafond avec des runes étoilées écrites dans les nuages sombres. Les lettres étranges clignotent avec du feu et de la couleur, et vous demandez à voix haute :« Qu'est-ce que cela signifie ? » L'enfant aux lèvres bleues et à la peau blanche et glaciale réapparaît et dit :"Toute aspiration s'arrête ici." Ensuite, les runes disparaissent et le même point d'interrogation au-dessus de la porte du temple apparaît.
* Si vous descendez les escaliers, vous trouvez les puits les plus profonds de la souffrance et toutes les images de l'horreur humaine et de la discorde, de la perte et de l'abandon. Niveau après niveau d'une brutalité indescriptible. Le poète perd sa plume. L'orateur sa voix. L'observateur ses yeux. Le chanteur son instrument. Le capitaine sa boussole. Le contemplatif son esprit. Et pourtant, finalement, parce que les pieds portent à l'achèvement, il y a tout en bas un hublot rond, un trou de fond dans un sol sans fond, et lui aussi brille de couleur et de feu, couvert de runes. Vous posez la même question, "Qu'est-ce que cela signifie?" et l'enfant guide aux lèvres bleues et à la peau blanche glaciale réapparaît, disant la même chose :"Toute aspiration s'arrête ici." Puis les runes enflammées disparaissent et le même point d'interrogation énigmatique réapparaît, sombre mais éclatant de couleurs séduisantes.
Soudain, vous vous retrouvez une fois de plus à l'entrée du temple, mais maintenant on vous fait sortir du labyrinthe glacial. Votre guide vous remet une pièce unique en plomb gravée de l'image du point d'interrogation d'un côté et du glyphe de Saturne de l'autre. "Tenez l'hiver dans votre cœur, et il vous retiendra dans les cieux les plus hauts et les enfers les plus profonds", vous dit l'enfant.
Prière :Enseigne-nous la sagesse du bouc cornu. Le point d'interrogation grave et glorieux.